Le snowboard français a besoin de plus de riders comme Mathis Bozzolo, un garçon stylé, motivé, humble et cool. Comme l’an dernier, il s’est débrouillé pour compiler ses shots de la saison et sortir une petite part fort sympathique. On en profité pour lui poser quelques questions pour vous faire découvrir le personnage.
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D’où viens tu et comment as tu commencé le snowboard ?
Je viens de Saint Gervais juste à côté de Chamonix. C’est mon père qui m’a mis sur un snow à l’âge de 5 ans. Ensuite j’ai fait beaucoup d’année de club et depuis je n’ai jamais arrêté.
Comment est la scène snowboard à Chamonix ?
Je suis assez mitigé là-dessus, Il y a beaucoup de grands noms qui passent à Cham pour shooter mais au niveau local c’est différent. Elle a été importante mais aujourd’hui dans ma génération il n’y a pas beaucoup de snowboardeurs. J’ai principalement ridé avec des skieurs. Ce qui est cool par contre c’est que de plus en plus de skieurs se mettent au snow comme presque tous mes potes donc la scène grossie et ça fait très plaisir. J’ai l’impression que les mentalités changent un peu.
Babs et Douds Charlet, Jimmy Peresson, ça te parle ?
Carrément ! On a grandi en admirant tous ces gars-là. J’ai eu l’occasion de voir Jimmy fracasser le bowl de Cham et de rider un peu avec Babs au Shaka banked slalom 2019, c’était cool.
Tu faisais des compètes avant ? Est-ce que tu veux faire plus de vidéos ? Des projets ?
Ouai j’ai fait pas mal de compètes FFS jusqu’à mes 18 ans mais ça n’a jamais trop été mon truc. Mon objectif c’est de faire des vidéos, j’ai 2 ou 3 projets de prévus mais il faudrait que les stations ouvrent. Je vais aussi continuer à faire des petites vidéos avec TiPi.
Quels sont les riders et vidéos qui t’inspirent ?
J’aime beaucoup Blake Paul, Gabe Ferguson, Arthur Longo, Sylvain Bourbousson, Rene Rinnekangas et Wolfgang Nyvelt le king du snowsurf ! Dans les films qui m’inspirent, il y a Glue, le film de Christian Haller qui est juste magnifique. Les épisodes SHE de Arthur, surtout quand tu reconnais les spots sans avoir pensé une seule seconde que c’était faisable. La Vans Landline, classique. Les vidéos de Korua avec de la bonne New wave. La plupart des vidéos réalisées à la 16mm par Tanner Pendleton et Jake Price.
Tu as l’air aussi passionné par le surf que par le snow. Parles nous de ta marque de surf. Comment tu as appris à shaper ?
L’idée nous est venue avec Marveen Valdent en 2019. On avait envie de se shaper nos planches et l’aspect artisanal nous attirait : GENCIVES Surfboards est né. À la base on ne voulait pas spécialement en faire un business, c’était surtout pour apprendre quelque chose et se fabriquer notre propre planche plutôt que d’aller l’acheter. Puis on a pas mal de potes qui ont commencé à nous en commander donc on s’est dit « pourquoi pas essayer ? » On est parti de plus ou moins rien. Jai fait mon stage de fin d’étude chez une petite marque de surf où j’ai pu avoir quelques notions mais presque rien. Du coup on s’est mis à shaper des saucisses dans un cagibi. Puis à force d’en faire encore et encore on a réussi à progresser.On fait toutes nos planches à la main du début à la fin sans passer par des machines. Le travail est beaucoup plus long et difficile mais tellement plus passionnant et gratifiant !
Est-ce que tu veux shaper aussi des boards de snow dans le futur ?
J’y ai pas mal pensé mais c’est un processus beaucoup plus industriel et l’artisanat n’est pas autant valorisé. Ca me plairait vraiment de faire exactement la board que je veux, vu comme je suis exigeant. L’hiver denier, je me suis shapé un snowsurf avec une Yes. Clark, une board de pow à découper soi-même et je suis assez content du résultat. Donc pourquoi pas en faire d’autres.