Comment se porte la scène snowboard suisse romande ? Vous sentez vous un peu délaissés par rapport aux Suisses allemands ?
Elle se cache au coin du bar ! Non, c’est vrai qu’après nos tontons du crew 10K, il ne s’est plus passé grand-chose de concret dans la région des cantons de Vaud et Valais. Il y a des skieurs talentueux qui ont émergé mais le snowboard n’a pas vraiment eu de relève. Il y a quelques pépites malgré tout dans la région, plutôt discret ou dans la compétition mais je crois pouvoir dire qu’on est actuellement les seuls à sortir une caméra et se creuser les méninges pour créer des choses.
Est-ce que vous avez plus de lien avec la scène suisse-allemande ou la scène française ?
On se connaît peu mais je dirais quand-même avec la scène suisse-allemande. Je pense tout spécialement aux gars d’Escape Video. On se soutient beaucoup, malgré les différences d’influence et de niveau. On communique pas mal à propos de nos projets, on s’échange des spots, on se serre les coudes quoi. On s’est même retrouvés par hasard sur un spot à la Chaux-de-Fonds l’hiver passé. Du côté de la France on a juste échangé quelques phrases avec certains de Brust, bien que ça me ferait plaisir qu’on se capte une fois en vrai pour faire connaissance. D’ailleurs on a tous hâte de voir leur dernier film Connexions !
Quand et comment as-tu commencé à filmer des vidéos ?
J’ai commencé à filmer il y a 6 ou 7 ans. Un jour, je me suis acheté une caméra, un trépied et un ordi et j’ai appris par moi-même. D’abord en filmant de l’eau qui coule et des feuilles qui volent et petit à petit j’en suis venu au snowboard et au skate puisque je baignais déjà dans le milieu. J’ai toujours aimé ce côté créatif, chercher un concept, un fil rouge. C’est sans limite, à tout niveau.
Est-ce facile de faire du street en Suisse ?
Pour la neige ça dépend d’une année à l’autre. Il faut souvent monter en altitude mais ça signifie donc village de montagne, chalets en bois … Dieu merci on a cette merveilleuse Chaux-de-Fonds, à l’architecture brute, bien urbaine comme on l’aime quand on fait du street. Elle est qu’à 1000m d’altitude mais il a régulièrement de la neige. Sinon à propos des gens et les flics, je dirais que c’est la Suisse quoi, c’est tranquille !
Quelles sont tes inspirations ?
Forcément que je suis énormément influencé par la culture skate. Je découvre aussi beaucoup à travers des artistes d’autres domaines, des graphistes… Ma réponse pourrait changer chaque semaine, j’ai tout le temps l’œil ouvert, je suis un grand curieux.
Pas trop dur d’avoir la double casquette, réalisateur et rider ?
C’est une bonne question. Ça peut paraître paradoxale car j’adore toucher à tout, me diversifier, voir les différents aspects qu’il y a quand on fait un film mais sur un spot quand il y a la petite pression de mon prochain trick mêlé à la concentration pour gérer la cam, les angles, rien manquer, ce n’est pas toujours évident. Heureusement je peux de plus en plus m’appuyer sur le reste de l’équipe qui aiment aussi prendre la caméra.
Quels sont tes nouveaux projets pour cet hiver ?
On est en train d’y songer. Maintenant qu’on a repris le flambeau, on ne veut pas le lâcher tout de suite ! On vous tiendra au courant.